Vendredi saint, le jour de l'intériorité ?
Les souvenirs refont surface comme à chaque année … je me dis pourquoi ne pas en profiter pour débuter un blog, laisser libre cours à mes élans d’écriture, c’est la journée parfaite ! Alors me voici à vous écrire bien humblement pour vous partager des tranches de vie ..
Qu’est-ce que Vendredi saint évoque pour vous ?
Pour moi, ça me rappelle la petite fille qui faisait carême. Ça me fait sourire de réaliser que déjà je faisais des Sadhana (terme en sanskrit qui signifie pratique spirituelle) à cette époque. Jamais des trucs de bonbons/chocolat. Non, en 5ième années du primaire, je m’étais privée d’oreillers pour 40 jours, afin de comprendre la misère du monde. Je revois la petite fille spirituelle et sollonelle devant son autel, entrain de réciter ses prières. Je la salue ce matin ~ namaste !
Je me remémore les vendredis saints, sous les coups de 15 heures, ma mère qui nous faisait observer un moment de silence pour vouer respect au moment où Jésus est mort sur la croix. Cette pratique est encore gravée en moi. Aujourd’hui à 44 ans, j’observe toujours ces moments de silence, pour honorer ce qui est là dans le présent, pour observer ce qui est prêt à mourir en moi au prochain souffle … comme le Christ.
Quel enseignement riche que d’apprendre à laisser mourir en soi, pour faire place au renouveau, pour laisser émerger en soi ce qui doit être, pour faire confiance à la guidance divine de son âme. C’est ce que la méditation m’enseigne à chaque jour quand je me dépose sur le coussin.
Et vous, qu’avez-vous besoin de laisser mourir en ce moment ?
Pour ma part, depuis quelques semaines, j’observe un mécanisme de protection qui est prêt à mourir .. lorsque je me sens envahie, que je manque d’espace pour prendre soin de moi et mes besoins, je me coupe du monde extérieur. Je m’enferme dans ma grotte secrète. Mes proches et mon amoureux le sentent dans l’énergie, c’est froid et tranchant. Ça leur fait mal, comme une claque énergétique, malgré mon intention de simplement me recueillir dans le silence de mon être. Mon âme me guide aujourd’hui à laisser aller ce mécanisme, à apprendre à faire confiance que je peux nommer mon besoin d’espace et que je serai respectée sans avoir à me couper, à rester le coeur ouvert dans l’échange avec l’autre.
Dans la joie du partage et de l’amour,
Sat Nam xo
Nancy